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Derrière la nuit
4 octobre 2015

Pensées

 

10h01

Météo : tristoune

BO : Coeur de pirate - Place de la république

 

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La confiance peine à revenir. Au volant. Je conduis, lui à mes côtés, et il est le premier à le remarquer : calme-toi, c'est rien. J'ai peur de te lâcher, que tu conduises seule, quand tu paniques tu réfléchis plus, tu fais n'importe quoi, ça peut être dangereux. Je sais. J'en suis consciente. Mais je conduis, j'attends de retrouver un peu d'assurance, je conduis, tendue, en apnée, je retiens mon souffle en me répétant que je sais faire, que je sais faire... Quelqu'un a donné un coup de point dans ma portière droite, je me suis sentie triste, et j'ai pensé à mon père et mon oncle qui m'ont bien aidée pour obtenir la voiture, et j'aurais aimé tuer le type qui s'est défoulé sur ma voiture.

La moral qui fluctue, l'impulsivité, j'écris à mon psy, je poste, je regrette, j'espère qu'il ne me lira pas. Je passe mes jours à graviter.

Je sais ce qu'Il attend de moi et j'ai peur de ne pas y arriver. Un peu choquée, par ses désirs, un peu choquée, j'ai peur que cela me rappelle l'époque-pute, l'époque obscure au possible, que de faire ça. Je ne sais pas faire, c'est inconnu, et son expérience m'effraie davantage. Je vois tout sous un autre angle, à commencer par lui, je réalise les désirs cachés, inavouables. Je me demande si je serai à la hauteur, si je saurai faire. Et le reste continue. La rentrée psychiatrique. Le groupe sur le trouble borderline, décollage mardi, et j'ai hâte, parce que si cela peut m'aider... si cela peut m'aider à calmer mon impulsivité puérile et mes réflexes à la con. Parfois je me dis qu'avoir un trouble borderline, c'est comme être resté ado : on est écorché vif, ni plus, ni moins, on a des réactions infantiles, on explose et ça fait mal. Je veux la sagesse, je ne veux plus de mes schémas à la con, mes réactions stupides, et savoir gérer ces émotions trop fortes, aussi, beaucoup, à la folie. Je ne sais plus très bien comment je vais, ça change vite, je me demande quand on va parler de mes médicamments, mes meilleurs ennemis. J'aimerais retrouver la créativité, mais je resterai sage, je prends mon traitement sans rien dire, je vois toute mon imagination s'envoler loin de moi. J'aimais déborder d'idées, j'aimais aimer, aussi, ce que je faisais. Je suis vide aujourd'hui. On verra bien. En attendant je sommeille, à fleur de peau, je sommeille, j'attends encore.

 

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