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Derrière la nuit

1 novembre 2015

Reprend-toi

 

Il faut que je me booste...que je me reprenne. Que je trouve de la force quelque part. Que je creuse pour la trouver. Que je sorte de cette phase.

Hier son téléphone a appelé ma mère sans le faire exprès à 2H du matin au retour de notre soirée-poker, raccroché aussi sec, elle a rappelé ce matin, inquiète, et j'ai pensé : je peux pas leur faire ça. J'y ai pensé de suite, c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit. Les appels si ça se passait, leur traumatisme, surtout Lui, du fait de son passif. La soirée m'a fait du bien, vite fait. J'ai bien joué, en plus. Je gagnais, jusqu'au dernier tour à l'aveugle pour abréger la soirée.

Mardi, je me lance, je vais au groupe au voiture, j'appréhende, car hier j'ai conduis et j'ai manqué de percuter une voiture en m'insérant sur la rocade, ça m'a fait peur, malgré ses "calme toi, rien de grave, reste concentrée". Je déteste ces choses que tout le monde fait et qui sont si compliquées pour moi. Je déteste.

 

 

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31 octobre 2015

Des envies de Partir

 

17H45

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Depuis plusieurs jours, plus aucune envie, plus aucun désir, plus rien n'attire mon attention. Je suis vide, je suis triste, je n'attends rien et pourtant c'est ce que je fais, attendre, attendre que filent les heures, les jours, espérant que le moral remonte... mais il dégringole, indéfiniment. Des idées noires, qui poussent à la place des projets, à la place des idées. J'imagine les différentes manières. Je me demande à quel point se pendre doit faire mal. Je me demande le drame que serait ma perte pour certaines personnes. Je m'en veux et ne m'en veux pas. Ma vie... sincèrement, quel intérêt ? Je n'en attends rien. Je suis vidée de toute vie. Presque déjà morte. Chaque soir il me force à avaler mon traitement. Je grimace, moi, je n'en veux plus de ces cachets qui m'ont transformée en zombie. Je préfère la violence des crises - dépressives ou maniaques. J'essaie de lui sourire, de ne pas trop lui en rajouter, mais le coeur n'y est pas. Je n'attends rien. Je ne veux plus. Ou si, je veux qu'on me laisse m'en aller. Partir. Crever. Je me sens fragile. Je me sens, en quelque sorte, prête. Ce soir, soirée poker chez des amis. Je vais me forcer à y aller, en espérant que ça me fasse du bien. Et demain à nouveau se réveiller, à nouveau vivre, attendre le soir, et ainsi de suite... Je suis fatiguée de tenir.

 

 

27 octobre 2015

Et les jours passent...

 

09H24

 

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Je me sens moins angoissée, même s'il a toujours des moments où l'anxiété me dévore.

Je me suis revélée plutôt sociable lorsque ses parents étaient là, ainsi que ce we, où j'ai rencontré des amis à lui que je ne connaissais absolument pas. J'ai échangé, discuté, rit avec eux, alors qu'habituellement, je me terre dans ma bulle et ne dit le moindre mot.

Par contre, sans doute est-ce les doses importantes, je suis épuisée. Samedi, je n'ai pas tenu longtemps en soirée : mes yeux se fermaient, mon corps criait à la fatigue, je me suis couchée, me suis relevée une heure plus tard, les ai rejoins dans le salon, sans parler de tout l'alcool ingéré, je voyais double, j'étais pas très, très bien... j'étais épuisée, complètement épuisée. Tout comme je l'avais été l'après-midi, me traînant comme je pouvais. Sans doute un simple effet secondaire du lyxanxia dont j'avale six cachets par jour, je ne me suis pas encore "habituée".

Je me demande d'ailleurs si c'est "bien" de suivre ce traitement comme ça, trois fois par jour, j'en parlerai à mon psy ce soir : je ne veux pas m'habituer, que ça ne fonctionne plus au bout d'un moment, force d'en prendre régulièrement. Et si je n'en prenais qu'en cas de besoin, comme je le faisais avec le lexomil ? Je vais demander. Je veux garder mes armes, ne je ne veux pas qu'elles perdent leur force.

Hier, une grosse angoisse dans l'après-midi, j'ai rien compris, j'ai pas su le pourquoi, j'ai juste dû serrer les dents le temps que ça passe. Je sens un mieux qui tente de balayer le reste et s'imposer, tout en me sentant vide, triste, dénuée d'envies. C'est bizarre et je ne saurais l'expliquer.

Groupe tout à l'heure. L'appréhension du tram. Il faut que je me force à parler, cette fois. A échanger avec les autres participants. On verra... j'ai fait mes exercices pour le psy - des tableaux, situation, émotion, pensée automatique, pensée réaliste. Je vais davantage m'investir et faire tout ce qu'on me demandera.

L'automne me déprime. Le changement d'heure m'a été brusque. Le soir mes démons tentent de s'infiltrer et me faire chuter, mais je lutte, je lutte un peu comme je peux. Je ne désire que du mieux, je ne désire qu'une évolution positive, je ne désire que l'apaisement pour entreprendre. (conduire, travailler) Cette anxiété est un énorme problème. Mon corps semble avoir nettement prit l'habitude de s'alarmer pour un rien... connard.

 

 

23 octobre 2015

Psy(s)

 

08H15

 

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Le RDV avec le psy des médocs s'est... passé. On dira ça. Passé. Sans parler de l'angoisse du tram. Ce fichu tram bondé. Cette apnée. Ces gens partout, qui grouillent. Bref.

"Alors, comme ça, parait que vous n'allez pas bien ?"

Sourire triste. Non, pas très fort. J'explique. J'essaie d'expliquer. Je décris. Je réponds à ses questions.

Il me laisse mon cher lysanxia en haute dose après que j'ai argumenté sur le combien ça me faisait du bien. Il m'a demandé, pour le groupe sur le trouble borderline, j'ai avoué, ça me déprime, il a rétorqué, mais on va vous donner des armes pour vous battre, et j'ai répondu, je suis fatiguée de me battre. Il m'a énoncé des évidences sur mon trouble borderline : vous ne voyez que le négatif, vous pensez ne pas y arriver, vous avez peur de déranger... comme d'habitude, j'ai l'habitude. Il m'a donné quelques conseils furtifs, refait mon ordonnance, et à dans un mois. Je vais devoir lui trouver un remplaçant, à sa demande. Un psy pour me suivre au niveau du traitement. J'ai commencé les fouilles. En effet, à l'hôpital de jour, on ne fait que passer, je dois me trouver quelqu'un qui gérera tout ça et que je pourrai voir en urgence si besoin... pas comme lui.

Pour mon psy "habituel", le soir, ça s'est très bien passé, je l'ai encore remercié de m'avoir changé mes anxios, car ça m'a sauvée. "J'ai senti qu'il fallait que je le fasse, vous n'en pouviez plus." On a discuté, il m'a vivement remonté le moral en me disant mes avancées, en me disant vous vous battez, vous faites des efforts, vous arrivez mieux à gérer certaines choses, les impulsions par exemple, vous avez fait des progrès, même si vous ne les voyez peut-être pas... je ne savais plus trop où me mettre.

- C'est gentil...

- C'est surtout vrai ! Je ne le dirais pas si je ne le pensais pas.

On va reprendre les tableaux : "situation, émotion, pensée réaliste."

Travailler sur les ruminations, l'appréhension, et mon côté "tout est toujours de ma faute au moindre problème" dont il dit que c'est un de mes principaux soucis. Quant au trouble bipolaire, "faut faire avec les flucuations, et c'est ça qui rend les choses compliquées, car ça varie, on ne peut réguler réellement et parfaitement quelqu'un". Faire avec. A jamais. S'il le faut, et le sais depuis que le diagnostic a été posé : okay. Là, plutôt en bas, mais ça peut revenir entre deux, ou même en haut. L'avenir nous le dira. L'idée d'avoir des humeurs changeantes toute ma vie, je crois qu'en fait je ne m'y suis pas encore totalement faite. J'en veux à la terre entière de ces troubles, bipo, borderline, phobie sociale, qui me bouffent. J'en veux à l'univers de me faire subir ça, car sans, tout serait si simple...

J'ai conduis, l'aller, le retour, avec Lui à mes côtés, et objectivement ça s'est bien passé. Même si la peur persiste encore un peu, j'étais plus détendue, merci le lysanxia. Comme disait mon psy le soir : "le lexomil ne faisait plus son effet, alors passer à une molécule semblable mais différente, c'était ce qu'il vous fallait."

Je suis sortie du RDV rayonnante, heureuse, en me demandant où j'en suis de mon léger transfert.

Envie de bien faire, qu'il soit fier de moi.

 

Et avancer, comme il dit. Continuer d'avancer...

 

 

23 octobre 2015

Citation du Jour

 

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"Si l'on vous donne du papier avec des lignes, écrivez du côté où il n'y en a pas."

Alice Sebold
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22 octobre 2015

- Psy -

 

11H15

RDV psy du traitement et psy habituel aujourd'hui.

Je vais parler à celui du traitement de l'éventualité qu'il me laisse un peu le lysanxia, même en haute dose, parce que ça m'aide, ça m'aide vraiment. Je crains qu'il ne veuille pas, mais j'essayerai quand même. Ces doses me soulagent, m'apaisent, pourquoi ne pas en profiter ? On verra. Appréhension habituelle des transports en commun. J'ai envie d'une journée vide et chaude. Le froid ne me laisse pas tranquille. Du reste, pas envie d'écrire en ce moment...

 

18 octobre 2015

Pensées

 

10H

Sans titreGrande

 

Je suppose que c'est grâce au lysanxia - ou alors les angoisses me fichent la paix. Je ne ressens plus cette sensation de perdition, je me lève sans boule dans le ventre, et le soir je ne panique plus. Si seulement ce traitement n'était pas momentané, si seulement on pouvait me le prescrire tout le temps, et pas seulement pour quatorze jours. J'espère que passés ces quatorze jours, je me sentirai bien, j'espère que les angoisses ne reviendront pas en force pour m'envahir.

Je me sens un peu déprimée, je n'ai guère d'envie, je bouge beaucoup, je tourne dans tous les sens, incapable de me poser. On a commencé un film hier soir, j'ai pas su rester sagement devant à suivre le fil. Je me suis levée, j'ai tournicoté, j'ai pas su suivre, me concentrer. Le soir, en ce moment, j'attends juste le sommeil, pour m'endormir, et passer à autre chose, et passer à une autre journée. Je vis au jour le jour, et parfois, enfin, ces derniers temps, j'ai pas la motivation pour vivre vraiment, et y'a toujours ces trois tonnes de questions qui s'entremêlent dans ma tête. En soirée, ou si on voit des amis, je me sens distante, même avec ceux que j'apprécie et avec qui je m'entends bien. Je fini toujours par me terrer dans le mutisme. Je ne tiens plus l'alcool, étrangement, quelques verres et je roupille entre deux coussins, sans doute la fatigue.

Je compte bien aller au groupe mardi. J'ai râté une séance, ce n'est pas catastrophique. Même si je m'en veux, je sais que ce jour-là, j'étais pas en état, pas en état d'y aller, pas en état tout court. RDV jeudi avec le psychiatre qui gère mon traitement, lui que je suis censée avertir si ça va mal mais qui est trop surbooké, lui qui devait appeler mes autres soigants pour établir un plan de crise concernant ma dépression du moment, mais qui ne l'a pas fait. Je sais d'avance le rendez-vous, semblable à tous les autres :

Comment ça va ? Et quelque soit la réponse : okay. Puis il va me sortir quelques phrases sur mes troubles - bipolaires et borderlines - comme à chaque fois, me dire que je vois tout en noir, que je dois noter le positif, que j'ai des réflexes maladifs, que j'ai peur de déranger, peur d'être abandonnée mais que je peux changer, enfin comme à chaque fois...puis il va me demander si j'ai des idées noires, si je compte me tuer, si j'ai établi des scénarios, puis il va me demander où j'en suis, puis puis va me demander comment se passe le groupe, puis va me refaire une ordonnance sans la modifier (parce qu'un antidépresseur ne convient pas quand on est bipolaire, ça peut provoquer des crises, et que je n'ai pas l'air "si mal", ou que sais-je), merci-bonne-journée-au-revoir. Ca va durer dix minutes.

Hier soir, j'ai déliré. Je voulais acheter de suite une coloration rouge pour mes cheveux, à vingt heures du soir, comme ça. Il m'a suivie dans mon délire. J'étais bizarre, dans le magasin, j'ai attrapé une écharpe rose toute douce, deux packs de coloration, il m'a dit, je sens que t'es en train de "remonter", mais ça me fait peur pour quand tu "redescendras", sauf que je ne remontais nulle part, en tout cas pas en crise maniaque, parce que pas de créativité débordante, de paroles en flux interdeminés, de rires et de larmes entremêlés, j'étais juste un peu déconnectée. Une furieuse envie d'acheter, de rougir mes cheveux, de sortir, l'envie d'aller plus loin, dire : merde, on se casse, n'importe où, on laisse tout tomber on se casse, on part droit devant nous.... j'en sais rien.

Ses parents arrivent aujourd'hui pour des travaux, j'appréhende un peu. Je me fais toujours toute petite en leur présence. On verra bien. Envie de retravailler des romans que j'ai écrits, mais l'inspiration n'est pas là, je crève d'envie d'écrire, mais rien ne vient sur la page blanche de word. Peindre, j'aimerais aussi, mais c'est le même souci, rien. Créer me manque tellement. Je maudits ces cachets qui ont tué ma muse. Parait que c'est normal. Alors, si c'est normal... je vais me taire. Je vais continuer d'errer dans mon entre-deux, sans identité, sans savoir où je vais.

On verra comment se dérouleront les prochains jours. Si cet état bizarre persiste, et je crois qu'il ne me dérange pas.

 

 

16 octobre 2015

Esquisse

 

 

Petit gribouillage de la journée.

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15 octobre 2015

Reconnaissante

 

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RDV. Je devais conduire pour y aller, mais je tremblais, angoissée, comme je l'avais été toute la journée. Mal. Tellement mal. Il m'a conduite là-bas, comme une morte-vivante livide et épuisée. Je me suis posée sur une des chaises de la salle d'attente et j'ai fixé le mur. En me demandant comment j'allais formuler mes phrases, comment j'allais décrire la souffrance. En appréhendant un peu la séance.

J'ai raconté. Raconté les angoisses, de celles qui me réveillent à celles qui m'endorment, et celles de la journée, latentes ou en crise, j'ai raconté, raconté la douleur morale, raconté les forces qui me manquent.

J'ai demandé si ma coordinatrice avait bien appelé : non, aucun appel. Et le psychiatre qui gère mon traitement, non plus, aucun appel. C'est sorti tout seul, dans un élan de haine : "à chaque fois que j'appelle à l'aide, tout le monde s'en fout !".Je les ai détesté de dire on va appeler, et au final... rien. Ils répètent : appelez si ça ne va pas, mais quand on les appelle, à l'hôpital de jour, au centre, ça ne donne rien. On demande à ce qu'ils se contactent, se disent quoi faire, et... rien non plus. Alors leurs "contactez-nous si ça va pas", j'ai vite compris que c'était que du vent.

Alors j'ai continué de raconter, qu'en ce moment ça ne va pas du tout.

Je l'ai vu hésiter, hésiter encore, réfléchir... et je m'en suis voulue, parce qu'il n'est pas censé toucher à mon traitement, lui. Et finalement, si j'accepte de suivre les règles, pas de mélanges, plus de lexomil du tout, respect des doses... et finalement, il m'a fait une ordonnance de lyxanxia en dose maximale. Six cachets par jour. Je l'ai remercié. J'aurais aimé le remercier encore, et encore, de ne pas m'avoir laissée là, à me noyer, à suffoquer. A crever la gueule ouverte. Ne pas m'avoir laissé toute seule à me débattre.

Je ne sais pas encore si cette dose de lyxsanxia va m'aider, je sais juste qu'il a prit le risque, qu'il est allé contre le fait que ce n'est pas à lui de s'occuper de mes médicamments, et je lui suis infiniment reconnaissante. Je sais que je peux au moins compter sur lui.

Je vais aller chercher mes pilules à la pharmacie.

Si ça ne marche pas, appelez. N'hésitez pas. D'accord.

Je me suis sentie écoutée, soutenue, et ça fait un bien indescriptible. Je me suis sentie moins seule, d'entre mes ténèbres. J'espère que cela va m'aider, au moins durant cette phase difficile.

 

14 octobre 2015

Post-it

 

Respire. Respire… essaie, aller : essaie. Ne reste pas ainsi, là, comme ça : en apnée. Essaie, aller, respire. Inspire profondément, bloque, expire doucement. Encore. Et encore. Je sais la douleur en dedans, la douleur qu'on ne voit pas, mais qui dévore, qui annihile. Je sais. Essaie de te calmer. Je sais que les forces te manquent, que tu t'es allongée en fin de matinée et qu'à présent, tu ne sais plus te relever. Je sais le poids de la souffrance sur ton corps, ce poids qui t'empêche de te redresser. Je sais. Tu es roulée en boule, tu suffoques, tu étouffes. Je t'en prie, reste avec moi, écoute-moi, ça va aller. Je ne peux pas te dire ni quand, ni comment, mais il faut que tu t'accroches. Je sais que la douleur te tue à petit feu, jour après jour, seconde après seconde, je sais qu'elle est là, toujours là, qu'elle te réduit en miettes, en cendres, mais je t'en prie accroche-toi, ne pense pas au pire. Respire. Respire profondément, pour que l'angoisse se dissipe. Je sais combien c'est désagréable et tuant, l'angoisse, latente, celle qui te réveille le matin, celle avec qui tu t'endors le soir, je sais. Je sais… mais garde espoir, tu l'as toujours fait, il faut que tu continues, il faut que tu trouves quelque part la force de ne pas céder aux idées noires, ces idées noires qui te mentent, qui te chuchotent des mots doux, des mots d'un monde où tu ne ressentirais plus le moindre mal. Je suis là, en toi, je suis cette petite voix qui résiste comme elle peut, qui tente de te tirer vers le haut, qui tente d'éviter que tu ne capitules. Je suis en toi, je tente de crier plus fort que les autres voix, celles qui parlent d'abandonner, pour te libérer de tous ces maux qui te grignotent. Il y a toujours une solution, tu trouveras la lumière au bout de ton tunnel, des personnes t'aident et te soutiennent, tu n'es pas toute seule, même si tu as ce sentiment de solitude qui persiste, lourd, pesant, asphyxiant. Repose-toi. Ne t'en demande pas trop. Prend soin de toi. On va trouver une solution, on va trouver une trêve, pour que tu puisses enfin reprendre ton souffle, pour que tu puisses sortir la tête hors de l'eau, je te promets que l'on va trouver, il faut que tu me fasses confiance. Accroche-toi. Ferme les yeux. Avale un anxiolytique, il t'apaisera peut-être un peu, résiste à l'appel de l'alcool, ou des mélanges, ça ne t'aidera pas, et tu le sais. Il faut que tu continues de te battre. Il faut que tu prouve à ce monstre qui te bouffe qu'il ne gagnera pas, car non, il ne gagnera pas. Tu es toujours là, vois-tu, après tout ce que tu as vécu. Tu t'es débattue, tu t'es défendue, tu as crié, résisté, survécu… tu es toujours là. Alors s'il te plait, reste avec moi. On va trouver quelque chose, on va survivre encore, je suis là, moi, la petite voix de l'espoir, et tu sais que je resterai. Alors respire. Inspire, bloque, expire. Surtout n'oublie pas de respirer. Je te promets que je resterai là pour te souffler de tenir. Et tant que je serai à tes côtés, les idées noires iront se faire voir, si, si. Alors reste. Bat-toi. Essaie de te relever, de sortir ce lit, de trouver la force de prendre une douche, la force de sortir. Il faut que l'on te remette en marche. Je suis là pour t'aider.

Fais-moi confiance, une dernière fois.

 

 

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